Faire honneur à une invitation

La lance Montmayeur avait prit la route du château de Moulins-Engilbert.
Le groupe était joyeux, composé de 6 soldats et d'un écuyer, les hommes d'armes chantaient.

- Un menestrel peut-il prétendre à la vie éternelle?

- Non, car il est le ministre du Diable.
- Et l'apôtre du Démon.

Amis buvons, mes cher amis: Buvons.
Mais n'y perdons jamais la raison.
A force d'y boire, on perd la mémoire.
On va titubant le soir à tatons.
Et on court les rues à saute moutons.

J'en ai tant bu de ce bon vin nouveau.
Qu'il m'a troublé l'esprit du cerveau.
Donnez moi sur l'heure, avant que je meure.
De ce bon vin blanc qui brille dans mon verre.
Et qui fait chanter tout les amants sur terre.

Amis buvons, mes cher amis: Buvons.
Mais n'y perdons jamais la raison.
A force d'y boire, on perd la mémoire.
On va titubant le soir à tatons.
Et on court les rues à saute moutons.

A si jamais, je vais dedans les Cieux.
Je m'y battrais avec le Bon Dieu.
A grands coups de lance, tapant sur les Anges.
Je leur ferais voir que c'est mon devoir.
Que de boire du vin du matin au soir.

Amis buvons, mes cher amis: Buvons.
Mais n'y perdons jamais la raison.
A force d'y boire, on perd la mémoire.
On va titubant le soir à tatons.
Et on court les rues à saute moutons.

A si jamais, je vais dedans l'enfer.
Je m'y battrais avec Lucifer.
A grands coups de sabre pour tuer le Diable.
Je lui ferais voir que c'est mon devoir.
Que de boire du vin du matin au soir.

Amis buvons, mes cher amis: Buvons.
Mais n'y perdons jamais la raison.
A force d'y boire, on perd la mémoire.
On va titubant le soir à tatons.
Et on court les rues à saute moutons.

Amis buvons, mes cher amis: Buvons.
Mais n'y perdons jamais la raison.
A force d'y boire, on perd la mémoire.
On va titubant le soir à tatons.
Et on court les rues à saute moutonnnnnnnns.

L'Ecuyer prit de l'avance et alla annoncer son Maitre prêt des Portes de ce magnifique édifice.
Il s'avança vers un garde qui avait l'air surpris mais heureux de les accueillir.

Bien le bonjour à vous , je suis l'écuyer du Sir de Montmayeur, il est venu pour rencontrer le Noble Snell.
Ne vous faites aucun soucis pour nos soldats, ils resteront à l'extérieur.
Et d'ailleur, nous venons en ami.

Gaspard rejoignait l'escuyer, et sauta de selle, celui çi en prit la bride et laissa la place à son maitre.

Bien le bonjour la garde.

Messages : 113 Date d'inscription : 07/01/2009

De son bureau, affairé à rédiger des missives à l'attention des maires bourguignons dans le cadre des élections ducales, Snell perçut progressivement ce qui ressemblait à une troupe d'hommes chantant. Se levant, il alla à la fenêtre et aperçut la troupe approchant le château. Le Borgne sourit en voyant la camaraderie d'un corps d'armes uni. Lui-même avait connu cela plusieurs fois et le savait un bien précieux.

Voyant la troupe se présenter aux portes de manière non-mençante, Snell retourna à son bureau pour terminer ses missives en attendant la venue de son domestique. Ce dernier ne se fit pas attendre longtemps et cognait bientôt à la porte.

Sir de Montmayeur pour vous voir, seigneur.

Merci. J'arrive dans un instant.

Snell mit de côté son nécessaire à écrire, lava rapidement ses mains tachées d'encre dans un bassinet d'eau, puis se hâta de dévaler les marches vers l'entrée. Le premier visiteur au domaine! Le nouveau seigneur de Moulins-Engilbert en trépignait d'excitation, mais il se força à ralentir l'allure en entrant dans le hall d'entrée.

Seigneur Gaspard!

Le Borgne sourit sincèrement en prenant chaleureusement la main de son visiteur dans une poigne amicale.

Je suis heureux que vous ayez accepté mon invitation. J'espère que la route fut bonne?

Gaspard s'était débarrassé du heaume et de la cape qui désormais le dérangeaient.
Il était vêtu de son pourpoing de soie rouge, celui là même qu'il méttait pour les grandes réceptions.

Il avança vers le Borgne de Bourgogne et le salua chaleureusement d'une accolade.

Bien le bonjour à vous Seigneur Snell.

Oui très bon voyage, la route ne fut pas si longue.

Mais je vous avoue être content d'être arrivé, vous avez bien belle bâtisse.

C'est marrant, plus on a une belle et grande demeure et plus on aime être sûr les routes. Alors que le pauvre cerf, n'a qu'une modeste demeure et y passe sa vie toute entière, entassé avec d'autres bougres.

Ah oui, j'allais oublier....le cadeau.

Gaspard encore dans la cour, siffla légèrement en faisant tourner une lame de cuir dans sa main.

Un faucon lui répondit d'un ptit cris et après un vol gratieux en cercle, se posa sur sa main, il le casqua.

On me nomme en Savoie, l'Aigle du Mont Raillant, veuillez accepter ce présent en gage de ma sympathie. C'est un oiseau de mon élevage, il est très bien dressé .

Faire honneur à une invitation Falcon

Gaspard tendit l'oiseau, ainsi qu'un gant à un domestique, qui un peu gêné ne savait comment le prendre.

Messages : 113 Date d'inscription : 07/01/2009

Snell resta bouche-bée lorsqu'il aperçut l'oiseau dans le ciel. Voilà quelques semaines à peine, après son annoblissement, il avait visité la volière du domaine des Basilics, intéressé par le noble sport de la chasse au vol. Le nouveau fauconnier n'étant pas encore prêt à l'aider, le Borgne était reparti bredouille mais il s'était promis de trouver une autre façon de se procurer un oiseau.

Or, voici que Montmayeur lui en offrait un!

Comme hypnotisé, Snell suivit le faucon de l'oeil jusqu'à la main du rusé.

Je ne sais que dire, seigneur Gaspard. Vous ne savez pas à quel point votre cadeau me fait plaisir! Il est vraiment magnifique! Je suis très touché.

Le Borgne s'approcha et flatta le rapace casqué. La douceur des plumes et la dureté des muscles faisait une étrange sensation sous ses doigts. Il pouvait sentir la puissance de l'oiseau.

Je crois que je le nommerai Rusé, en votre honneur.

Snell sourit en se retournant vers son invité et lui fit signe de le suivre.

Allons. Ne restons pas debout comme des piquets dans l'entrée. Venez avec moi jusqu'au salon. Nous y serons plus à l'aise.

Laissant le pauvre domestique pourvoir aux besoins de Rusé, Snell mena Montmayeur à l'intérieur de sa demeure.