Table ronde avec Montmayeur

Snell mena Montmayeur dans une pièce voisine meublée de façon simple mais confortable. Quelques fauteuils, un canapé, deux petites tables et un tapis d'une rouge profond se mariaient en un atmosphère chaleureux, idéal pour recevoir des invités. Une large fenêtre permettait au soleil hivernal d'éclairer la pièce.

D'un geste de la main, le Borgne invita le rusé à s'installer dans un fauteuil pendant qu'il se tournait vers son valet.

Va nous quérir à boire. Du Nuits-Saint-Georges.

Le valet s'inclina et s'éclipsa. Snell sourit à son invité.

C'est le meilleur vin de Bourgogne, provenant directement des caves de Cardinal, le duc de Beaujeu. Je crois qu'il sied parfaitement à l'occasion.

Le domestique revint rapidement, portant sur un plateau deux coupes pleines ainsi qu'une bouteille. Snell laissa son invité choisir sa coupe en premier et leva ensuite l'autre pour trinquer.

Buvons aux amitiés nouvelles, qu'en dites-vous?

Montmayeur était touché que son cadeau fasse aussi plaisir au Seigneur Snell.
Il s'était demandé au départ si cet oiseau n'allait pas occasionner de gêne dans la maisonnée.
De plus, Snell allat nommé le Faucon " Rusé", ce n'était là que honneur et grande joie.

Il suiva au salon, s'assit dans un bon fauteuil et prit l'une des coupes d'argent qu'on lui tendait.



Je vous remercie pour vôtre hospitalité Seigneur Snell, ce vin est comme vous le dite, certainement le meilleur de tous.
Il vient bien sûr des caves du Fameux Cardinal qui a, on le dit Deux trésors, sa Femme et son Vin.

Après quelques rires, Montmayeur leva son verre et triqua au futur Duc de Bourgogne.

A vous! en espérant que vous soyez nôtre Duc.

J'ai dis "Nôtre " Duc? Ah ben oui c'est que je compte déménager et devenir Bourguignon, j'attends seulement de trouver le lieu où faire venir mes malles.
Je ne sais encore quelle ville choisir, mais ce sera fait en temps utile que je puisse vôter moi aussi.

Après une bonne gorgée pour s'éclaircir la voix, Montmayeur dit au châtelain:

Et si nous commencions cette discution pour laquelle nous nous sommes réuni.

Ce que je vous propose c'est dans un premier temps de vous parler de la Ruse, sa création, son rôle dans chaque société.

Déjà que veut dire RUSE:

Ronde Unie vers une Solidarité Eclairée.

Comme beaucoup de gens dans ce Duché et d’ailleurs, vous voudriez mieux savoir ce qu’est la Ruse, et bien laissez moi vous conter ceci.

Il y a fort longtemps, en Touraine, à Vendôme exactement, régnait une vilaine Compagnie dont vous connaissez certainement la réputation.
Cuculus et ses Lucioles, n’étaient pas seulement Maitres de la ville, mais aussi du Duché et des environs.
La vie à Vendôme était des plus affreuses, personne n’était en sécurité et à cause de cette Compagnie Franche, les Tourangeaux étaient détestés par tous leurs voisins.

Mais un jour, un petit groupe de Bourguignon arriva en ville, et avait prit ses quartier dans une taverne interdite.
Ces hommes complotaient contre le pouvoir en place et essayaient d’ouvrir les yeux des villageois esclaves de cette Tyrannie.
Moi même, je les ai rejoins assez vite dans cette taverne, pour les prévenir au début du risque qu’ils prenaient en buvant et se réunissant souvent dans ce lieu.
Je les amusais car ils n’avaient pas du tout peur de mes mises en garde, au contraire, ils collectionnaient procès et menaces de mort.
J’avoue que je les prenais un peu pour des fous, dans les premiers temps, mais ils avaient du cœur et de la malice, ça je l’avais bien vu.

En fait dans cette taverne, cette communauté mettait en place une œuvre social qui aidait les victimes des Lucioles et de leurs alliés du même genre.
La Ruse était entrain de se créer seulement mais leurs membres allaient déjà aider les victimes dans le Berry des rafles Luciolique.
Ils appelèrent cette organisation « La Ruse », car il en fallait pour récupérer à moindre prix, des denrées pour les distribuer au plus nécessiteux.

Mais un jour, ce groupe fut cassé, certains furent tué, d’autres durent reprendre la route de Tonnerre et Mâcon, mais deux dames restèrent sur place.
C’est à ce moment là que je rentrais en scène, je fus formé par l’une d’entre elle, à connaitre toutes les ficelles de ce monde et à aider mon peuple du mieux possible.
Puis, peu de temps après, les Belles Dames furent tué à leur tour.
J’étais seul et je devais pourtant les honorer, il me fallait recréer la Ruse à partir seulement de ce que j’avais compris des principes Rusé.

J’ai donc racheté la Taverne interdite, et j’en ai fais un lieu d’accueil et d’aide aux pauvres et aux blessés, je fis creuser un souterrain pour y mettre les dépouilles des Dignes fondateurs de la Ruse, et j’en profitais pour faire une salle de réunion secrète dans laquelle j’allais organiser la rébellion.

Ca dura fort longtemps, mais je fus enfin Maire de la Ville et petit à petit, on se débarrassait des Lucioles avec bien sûre l’aide de nos frères Bourguignon.

Il y avait donc deux Groupes de Rusés qui agissaient chacun de leur coté pour améliorer la vie dans leurs Duchés. D’un coté les factions Tacot, commandées par le Bozz, puis Pignon et de l’autre la Ruse de Touraine, plus civile que militaire.
Mais chaque début d’année, nous nous retrouvions entre chefs dit de Paix, pour comparer nos expériences et pour ensemble mieux construire nos règles.
Puis l’organisation s’est développée en Berry, en Champagne et même dans les Sud de la France.
Mais voilà qu’aujourd’hui, la plupart des Rusés de France et de Navarre ont décidé de tous se rejoindre en Bourgogne et de donner leur vie pour le Duché qui leur ouvrirait les Bras.
C’est pour cela que dans nôtre Armée, ou plutôt dans nôtre Caravane, nous sommes tous au coté du Général Pignon qui a fait appel à ses frères.

Gaspard fini le verre d'une traite, le posa devant lui et continua:

L'aspect Militaire de la Ruse est quand à lui géré par notre Général, Messire Pignon.

Fut une époque, nôtre premier général Bourg'Mignon avait eu une façon d'agir avec son armée disont un peu trop aléatoire, elle avait visée juste mais avait dans sa frappe fait quelques victimes.
Les victimes furent dédommagée bien sûre mais une réputation se forga ce jour, que même en Touraine je dus payer.
Même si plus jamais une armée Rusée devait frapper au Hazard, nos énemis n'ont de cesse de se servir de cet argument contre nous.

Aujourd'hui, nôtre armée à une liste d'énemis, tous Baziniste, comme par exemple Bazin lui même, El Mariachi et Minifoie, ainsi que quelques autres que je ne connais pas encore mais que Pi a selectionné avec le Duc en place.
Depuis que nous avons crée la 5 ème, juste 3 morts nous avons fait, deux listes noire et un qui brigandait et qui est tombé sur nous, pas de chance pour lui.

Aujourd'hui chaque frappe est donc claire et assumée et nous pouvons ajouté légale puisque subventionné par le Duché pour le faire.
Sommes nous des assassins que le peuple doit craindre?

Par contre nous ne sommes pas au service du Duché directement car de l'un à l'autre la Ruse est toujours la même, fidèle à ses règles de conduite, alors que les Ducs en place sont pas toujours à la hauteur depuis Jojo ( enfin Erick quoi ).
Oui même si nôtre ami Pignon n'a pas souvent les manières en public, c'est un très brave homme, et il vaut bien 10 Bourg'Mignon, j'ai entièrement confiance en lui il m'a toujours soutenu en Touraine, je lui dois tout soutient içi.
Voilà donc aussi que les membres de la Ruse sont Loyaux, et tous fidel entre eux.

Pour ma part, j'aimerais effectivement servir un Duché puissant et Digne de la confiance et de l'amour de son peuple, mais c'est là peut être mon coté Utopique.

Oui Seigneur Snell, j'ai bien compris le soucis, on ne nous voit pas comme nous sommes réellement, mais c'est sans doute un peu nôtre faute, nous avons certains rites d'auberge très originaux qui font de nous momentanément de grossiers personnage à la vue de certains.
Les militaires ont souvent ces manières brutale d'aimer une donzelle ou un tonneau, nous en confirmons la règle et pour une prude Dame, je dois bien avouer que ça doit être affreux.

Voyant que Snell reremplissait son verre, ses yeux se réjouissaient déjà de ce doux nectar.

Quand à la situation, est ce qu'elle satifait la Ruse et le peuple?
Je crains bien que non.
Déjà le Duché actuel n'est pas très honnorable, ensuite, nous n'avons certes pas la réputation que nous méritons.
Depuis le nombre d'année que la Ruse se bât pour la liberté de tous, nous avons été vu comme des bandits, des mercenaires.
Pourtant c'est tout le contraire nos membres soldat n'ont plus besoin de rien et ne recoivent aucuns payement, c'est une oeuvre gratieuse.
Pour ce qui est de nos civils, ils sont plus discret certes mais aident toujours les plus necessiteux.

Avant d'en faire partie, je voyais une organisation humanitaire, qui ne vivait que pour la solidarité, la liberté, l'union.
Aujour'hui, malgrès les mascarades de nos énemis, je suis fier d'être Rusé parce que je sais ce que ça représente. J'ai toujours bonne conscience, je n'ai honte d'aucuns actes.

Il but quelques gorgées, et dit:

Venons en Seigneur à ce que vous nous proposeriez, dans la vision que les élections vous mênent au Trône.

Voilà Seigneur Snell que nous sommes parfaitement d'accord sur tout.
Je suis tout comme ce peuple, désireux d'un Duc Honnête, qui assume ses actes et qui dore le Blason de la Bourgogne.

Comme nous avons pu le voir, nôtre ami Pi, vous a soumis quelques idées, puis en sortant de taverne vous a provoqué un peu en disant a des alliés solides à vous de ne point voter pour votre liste.
Je vois là au contraire qu'il vous porte intéret et d'ailleur ma présence içi vous en assure la chose.

Personnellement j'ai envie de croire en vous, ce qui n'enguage certes pas tout les Rusés.
Voilà d'ailleur qu'une de nos soeurs est sur une liste concurente à vous et malgrès son invitation, je ne désire pas la rejoindre.

Par contre, si vous me proposiez une place, proche de vous sur la vôtre j'en serais très heureux.
Oui, on s'est dit qu'on se parlait franchement et je trouve que d'ailleur c'est la meilleure façon de parler avec respect à quelqu'un.

Voilà, sinon sachez que si vous ne désirez que mon soutient vous l'aurez.

Je suis l'ami des Basilics, et à vos cotés en ce moment à la demande d'un ami cher à qui j'ai fais promesse.
Eusias de Drasnie .

Voilà plusieurs mois que nous attendions ce moment, il me disait de patienter en Bourgogne pour assister à celà.

Snell sourit à son invité.

Sachez que je fus empli de bonheur lorsque vous avez dit que vous deviendrez officiellement un Bourguignon sous peu, car un duché ne peut avoir assez d'hommes de valeur. Vous êtes un homme exceptionnel, mon ami. J'espère que vous me permettrez de vous considérer comme un ami, car je vous estime et apprécie déjà beaucoup, et je sens que nous partageons plusieurs affinités.

Comme une appréciation profonde du bon vin, par exemple.

Le Borgne rit en remplissant une nouvelle fois les deux coupes.

Votre offre de soutien me touche aussi. Il est important pour un homme qui aspire à mener de s'entourer de bons conseillers et de solides alliés, pour pallier à ses faiblesses et accentuer ses forces. Vous êtes définitivement le genre d'homme que j'aimerais avoir à mes côtés lors des prochaines élections ducales.

Malheureusement, il y a le codex bourguignon. Celui-ci stipule qu'un homme doit être un propriétaire bourguignon depuis au moins 120 jours pour pouvoir se présenter aux élections ducales. Cette clause a été brandie contre Bazin et ses acolytes lors des dernières élections et elle s'appliquera aussi à vous.

Par contre, j'aimerais quand même vous inviter dans les bureaux de notre liste à titre de conseiller. Peut-être auriez-vous des idées et des conseils à nous proposer?

Snell se saisit d'un bout de parchemin et y griffonna les instructions pour se rendre aux locaux de Bourgogne.

Oui c'est vrai je n'avait pas penser à cette clause, qui d'ailleur est très intelligente et bien pratique.

Par contre, j'accepte volontier de vous aider comme vous l'entendrez, les affaires de Bourgogne m'intéressent, on ne peut vivre celon moi quelque part sans s'intéresser à tout.

Vous pouvez compter sur moi, ma confiance, ma loyauté et mon franc parler.
Et bien sûre, vous avez mon amitié, ça va de soit.

Gaspard se leva, prit la main de Snell, la serra fermement et lui donna l'accolade.

Je vous souhaite, mon ami de devenir nôtre Duc très bientôt, et de garder ce rôle le plus longtemps possible.
Vous serez à la hauteur, et pourtant ce ne sera pas chose aisé, le peuple devra se montrer compréhensif et patient, la Bourgogne retrouvera son prestige d'antan.

J'ai fait ma demande d'accès dans les locaux de Bourgogne, j'attends que mon accès soit étudié.

Dans 2 jours, j'aurais déménagé sur Mâcon, aux portes de deux frontières.
Je vais fêter ça dignement.