Correspondances Ulysse-Pénélope

[hrp]
Les correspondances entre Ulysse et Pénélope sont des lettres scellées avec de la cire, mais sans sceau.

Pour ceux qui ne comprennent pas, cela signifie que si interceptées, elles ne peuvent être rattachées à leurs auteurs.
[/hrp]

Citation :

Bonjour, bel Ulysse,

Pénélope refuse que le sage Nestor perde couronne, et elle fera tout ce qu'elle peut pour la lui rendre.

De ton côté, rameute les Bourguignons pour qu'ils lui écrivent, et qu'ils lui demande de suivre mes conseils... Je te jure qu'il va recevoir une missive vanillée chaque jour jusqu'à ce qu'il fasse appel.

Pénélope

Citation :

Bonjour ma chère Pénélope,

Après discussion avec la Cassandre, il semblerait que ses visions aient été mal interprétées. Elle aurait demandé un avertissement pour le sage Nestor qui avait oublié son obligation, mais elle a obtenue une destitution qu'elle ne désire pas.

Demande a été faite à l'hérauderie pour que ce soit corrigé... en espérant que ce ne soit pas trop tard.

L'effet ici en Bourgogne est retentissant, Nestor étant bien-aimé de tous.


Ton Ulysse

Citation :

Mon Ulysse,

Tout cela, Pénélope le sait déjà - ses fils qu'elle tisse lui baille moult nouvelles, et crois-moi, cette fois, elle vient de partir en guerre contre la bêtise crasse et la haine avilissante.

Le vieux Mathusalem va avoir besoin de glu pour recoller les morceaux de son épouse...

Ta Pénélope

Citation :

Ma chère Pénélope,

Ce soir nous quittons la Bourgogne pour vous retrouver. Il me presse de pouvoir humer ton doux parfum de nouveau et de te prendre dans mes bras. Il me tarde d'embrasser tes douces lèvres avec toute la fougue que tu suscites en moi et de te sentir te cabrer sous moi.

J'arrive, ma douce muse. Dans quelques jours je serai à tes côtés.

Ulysse

Citation :

Mon bel Ulysse,

Sois prudent, tu comptes traverser une contrée frappée par la peste, à tel point que je ne sais encore si la tournée ne va pas être interrompue... Evite les villes d'Artois, si tu le peux, défie-toi des armées qui frappent quiconque tente de passer sans en avoir le droit stipulé par écrit, et passe par Ménessaire. Fais-toi ouvrir mes caves, j'y ai fait préparer depuis les premières rumeurs de peste du Vinaigre des Quatre Voleurs.

Prends-en en grande quantité, si tu dois croiser des gens, ne t'approche point d'eux, et garde sur ton nez et ta bouche un tissu imbibé de ce vinaigre. Si un pestiféré te touche, brûle tes vêtements, frotte-toi entièrement avec du vinaigre.

Sois prudent, mon aimé...

Ta Pénélope

PS : l'on m'a informée de la mort de Belgian. Un autre fléau, mais qui appartient, celui-là, au passé. Faut-il y voir une punition divine à son encontre, ou bien est-ce que Dieu nous protège, nous, les pécheurs ? Aurions-nous donc une excuse à Ses yeux, puisqu'Il a béni notre union pécheresse par une naissance, et la mort de qui nous voulait tant de mal ?

Citation :

Ma douce Pénélope,

Les nouvelles que tu m'apprends m'emplissent de désespoir. La peste, passe encore, mais si les armées de Champagne commence à s,en prendre aux passants, ça ce complique. Je n'ai nulle envie de faire convalescence en Champagne.

Je devrais sans devoir recourir aux mesures d'extème urgence et donc contacter les autorités.

Enfin, si le passage est possible, nous passerons. J'ai suivi tes conseils et je me suis équipé de plusieurs bouteilles de vinaigre de tes caves. Je prie que ce soit suffisant.

Concernant Belgian, je ne peux que me réjouir de la nouvelle. Je ne sais si Dieu nous protège ou si les péchés du défunt étaient plus grands que les nôtres, mais en ce moment j'acceuille toutes bonne nouvelles sans regarder la bride.

Garde-moi au courant des décisions prises concernant l'itinéraire. Cela influencera mes compagnons de route.

Mon coeur à toi,

Ulysse

P.S. As-tu des nouvelles de Télémaque?

Citation :

Bonsoir, mon tendre amour,

Si je t'écris ce soir, c'est parce que Montjoie vient de quitter mon bureau, où il a validé mon testament. Non, ne crie pas...

Ce jourd'hui, la Pairie a fait paraître un refus d'allégeance de celui qui a été porté à la tête du Conseil d'Artois, un excommunié qui a fait partie des assaillants de Reims et Orléans. Une armée nous attend à Bertincourt, demain, une armée dont je pense qu'en fait d'escorte, elle est là pour s'en prendre à nous, et de longue date.

Tout porte à croire que la menace est réelle, tant et si bien que plutôt que de laisser le Roy prendre un tel risque, je serai seule de la lance royale à faire route vers Bertincourt. Cette fois encore, je m'en remets à Dieu. Il ne nous est pas non plus possible de reculer, sans quoi cela reviendrait à dire que Le roy n'est plus chez lui en Artois.

Aimée est auprès de sa grande soeur, qui est ravie de s'en occuper, si j'en crois ses lettres, et qui la trouve adorable.

Pense à moi autant que je pense à toi, et la barbarie ne me saura vaincre.

Je t'aime, Guillaume.

Anaëlle

Citation :

Ma précieuse Pénélope,

Que d'émotions m'as-tu donné ces derniers jours! Ta dernière missive déclencha chez moi un état de panique presque totale. Pauvre Marie qui a dû m'endurer et tout faire pour me calmer. Ensuite, ce fut la course folle vers l'Artois pour constater ton état. Je t'ai retrouvé sur la place publique, parlant aux artésaniens avec un calme contagieux qu'ils ne méritaient pas. Mon coeur vint bien près de sortir de ma poitrine tellement il battait fort à ta vue. Je suis resté dissimulé pour ne pas te nuire et puis ensuite, contre ma volonté je t'assure, j'ai ramené notre groupe à Compiègne.

Même si j'étais prêt à braver les armées pour te rejoindre, je ne pouvais risquer ceux qui m'accompagnait: Ton frère Gaborn, Marie-Alice, son écuyer Maleus, le beau Cardinal et surtout la fille retrouvée de Gaborn, Gabrielle. Le coeur déchiré, j'ai fait marche arrière, et je m'apprête à le faire encore.

Devant la situation en Artois qui selon toute vraisemblance demeurera au beau fixe aussi longtemps qu'un excommunié sera leur comte, je dois ramener tout ce beau monde en Bourgogne. Il est inutile de leur infliger la Champagne (et ses champignons) plus longtemps qu'il ne le faut. Je suis déchiré à l'idée de ne pas te revoir et de ne pas visiter les Flandres ensemble, mais je ne vois aucune alternative.

Si tu sais quelque chose que j'ignore, enfin quelque chose qui pourrait nous ouvrir une alternative, parce que des chose que j'ignore tu en connais une multitude, on s'entend, empresse-toi de le communiquer. Je retarderai le départ aussi longtemps que je le peux.

Mon coeur à toi,

Ulysse

Citation :

Mon bel Ulysse,

Si je suis restée calme face à certains marauds qui n'auraient en temps normal mérité que de recevoir ma dague dans leur vile gorge d'où ne s'exhalent que de puants borborygmes, c'est que justement, lesdits marauds ne demandaient que cela. Le calme et la patience ont l'art de les désarçonner tant ils ne savent qu'éructer... Mais ce fut difficile, ô combien. Ce jourd'hui, mes paumes portent encore traces de mes ongles qui s'y sont enfoncés.

Rentrer en Bourgogne est, je pense aussi, la seule chose à faire pour l'heure. Selon la suite des événements, c'est sans doute ce que je vais faire aussi, à moins qu'une guerre n'éclate, auquel cas je resterai ici afin que de servir mon Roy.

C'est en revanche une heureuse nouvelle que celle des retrouvailles entre Gaborn et sa fille. La nôtre s'accoutume fort bien à sa grande soeur qui ne tarit pas d'éloges à son sujet. D'ailleurs, je me suis dit que, peut-être, tu pourras un jour adopter Aimée, qui ainsi portera ton nom. Pour l'heure, en tant "qu'enfant trouvée", même si la trouvaille a été orchestrée, elle n'a pas de nom, pauvrette, et je ne puis lui donner le mien, d'autant que je porte celui d'un autre. Cet autre dont le monde reste sans nouvelles, au fait.

Cardinal, dis-tu ? Tu venais avec Cardinal ? La malepeste soit du sort qui trop souvent, nous empêche de manisfester autrement que par missives...

Il ne me reste plus qu'à prier pour que cette guerre ne se fasse point, ce qui me permettrait d'enfin rentrer un peu chez moi. Du reste, si l'Artois attaque, je serai sans doute plus utile en Champagne qu'en Normandie, où les gens se mobilisent bien plus facilement en défense. Reste l'inconnue d'un passage par l'Alençon où, à ma connaissance, un certain prince me pourrait guetter, épée en main... Il serait plus que dommage de périr sur sa lame sans avoir même combattu pour mon Roy, mais en étant victime de ce que je pense de plus en plus être la folie de cet homme jadis bon, mais qui est revenu de Fougères fort changé.

Je prends ton coeur bien volontiers, et tu as le mien en retour.

Ta Pénélope

Citation :

Mon bel Ulysse,

Les nouvelles qui me parviennent de Bourgogne n'ont de cesse de me chagriner. Notre Bourgogne, au visage rieur et avenant, comme une jolie fille au printemps des cueillettes, n'aurait plus à offrir que le visage marqué de désillusion, de désenchantement, d'une femme à l'hiver de sa vie, et la gargote a perdu sa vie fertile à grands coups de codex, ne serait plus qu'un vaste champ stérile où les plus timides des sujets burgonds n'oseraient plus s'aventuree... Est-ce donc vrai ?

Si c'est le cas, mon Ulysse, je te confie une mission. J'aurais voulu pouvoir le faire moi-même, mais hélas... Je te fais confiance pour tout mener de main de maître. Trouve-toi un tonneau où grimper, attire l'attention, et parle de cette jeune beauté riante aux joues rouges d'un bon sang rapide. Parle de ces fêtes improvisées sur un coup de tête. Il y en a tant à évoquer !

Les fils rouges, quand nous étions endettés, et que les listes électorales des donateurs donnaient l'occasion d'animations au pied levé, menées tambour battant par Sainct Bynarr et moi - je me souviens encore de celle où ton buste musculeux fit grimper les dons de ces dames à une vitesse affolante...

La fête de la fin de la dette, au dernier jour de mon dernier mandat, où je suis arrivée en courant annoncer que les impôts étaient abrogés grâce aux rachats royaux.

La fête des fous, où chacun avait eu si peu de temps pour trouver de quoi se grimer.

Celle que Persan avait organisée pour son départ vers les Flandres.

Tant et tant de fêtes qui ont marqué les esprits ! Je me souviens surtout de celles où j'ai joué un rôle, et celles qui ont eu une incidence sur ma vie, mais il y en a eu tant d'autres...

Rassemble autour de toi ceux qui ont connu ces fêtes. Fais-les revivre en leurs souvenirs. Evoque-les pour ceux qui ne les ont point connues. Ensuite viendra le moment de crier de ta meilleure voix "que la fête commence !". Chacun saura amener dui de quoi boire, qui de quoi manger, qui de quoi danser...

Et pour corser le tout, je te propose un petit défi. J'ai fait acquisition récemment d'une brave bête de cheval, un percheron doux à la monte et solide à l'attelage. Je l'offre en récompense à celui ou celle qui saura ramener à cette fête le plus grand nombre de ces timides sujets n'osant guère sortir de leur halle, voire de leur foyer. L'animal, à l'heure qu'il est, doit se trouver en mes écuries de Ménessaire, où il est arrivé voici une à deux semaines.

Faites-le.

Fête-le.

Ta trop lointaine Pénélope

Citation :

Ma douce Pénélope,

Je suis aujourd'hui à Joinville, le point le plus au nord de la Bourgogne, le point le plus près de toi. J'espère que tu te portes bien et que ta tournée des Flandres se passe sans embûches. Il me peine de n'avoir pu le faire à tes côtés. Il nous faudra y retourner ensemble un jour car je tiens à les visiter pour la première fois avec toi.

Dans mon voyage au travers de la Bourgogne, j'ai rencontré deux chalonnaises voyageuses, Jane la Hyène et Feuilllle. La seconde surtout rêve de voir le royaume et lorsque je lui ai parlé du cortège royal, ses yeux se sont illuminés. Je lui ai dit que je m'informerais s'il restait une ou deux places dans ta suite ou dans le cortège pour elles. Dis-moi ce que tu en penses.

Pour ma part, j'ai presque terminé mon tour du duché et je deviens nerveux à l'approche des élections. Je saurai subir les critiques et les attaques qui viendront vers moi après le dépôt de notre programme, mais je les redoute tout de même. Toi qui a vécue cela de nombreuses fois, et qui le vit encore à un plus haut niveau aujourd'hui, as-tu des conseils à me donner?

Tu me manques,

Ton Ulysse

Citation :

Mon bel Ulysse,

Il n'y a plus de tournée, je vais reprendre la route vers la Bourgogne. Je viens d'apprendre au Roy la mort de mon époux, et je n'ai point encore eu le courage de l'apprendre à mon fils... Sa Majesté a décrété le deuil pour une durée d'un mois, et suspendu la tournée.

J'ai grand besoin, pour me ressourcer, de retrouver mes terres, mes amis, et surtout, tes bras.

Pour ce qui est de la campagne, mon conseil le plus précieux sera de rester courtois et souriant, et si des paroles te heurtent ou t'agacent, de prendre le temps d'une bonne respiration, ou d'un verre de bon vin, avant que de répondre.

Quoiqu'il en soit, je serai sans doute à tes côtés.

A très bientôt,
Pénélope

PS : je viens d'écrire à ma fille pour qu'elle revienne et ramène Télémaque, j'ai besoin de tout mon petit monde autour de moi. Je t'aime.

Citation :

Ma très chère Pénélope,

Mes bras t'attendent.


Ulysse

Citation :

Mon bel Ulysse,

Long temps sans nous donner de nouvelles ! Cela laisse bien entendre � quel point nous somes tous deux d�bord�s. Je vais sous peu participer � mon premier combat dans cette campagne proven�ale : nous devons faire sauter le bouchon d'Aix. La grogne s'installe dans le peuple contre ce conseil f�lon qui les affame, pille les march�s pour ses soldats, et lance en masse des proc�s pour sp�culation.

Ma Bourgogne me manque, terriblement, et certain borgne bien plus encore.

Ma fille me dit dans ses lettres que l'alerte semble pass�e ? Est-il vrai que la zoko se trouve l�-bas ? Sois prudent, en tout cas. Et n'oublie pas de boire le vin sp�cial que je t'ai pr�par�, tu sais, ce cordial ? Il convient � merveille � ton �tat de sant�.

Arquian se terre depuis mon arriv�e - il est dans les rangs de l'arm�e de Namaycush. Mais seules les montagnes ne se rencontrent point...

Voici que d�j� l'on me presse de faire r�ponse pour celui-ci, mander courrier � celui-l�... Quelle vie je m�ne, � peine le temps de griffonner sur un coin de table mon courrier priv� !

Priv�e, je le suis. De tout, et de tous. Pour quoi ? Mon devoir. Il me p�se, tu sais, il me p�se et pourtant, je suis heureuse de l'accomplir, ne songeant jamais � m'en soustraire. Folle que je suis.

Tu me manques.

Ta P�n�lope.

Citation :

Bonjour, Snell,

Ces quelques mots pour t'avertir de deux choses : tout d'abord, les preneurs de Chambéry visent entre autres à présent la Bourgogne, via Bourg. Ensuite, il se trouve qu'Eikroc tente de recruter à tour de bras. Il a des comptes à régler avec Namaycush. Seul problème : Namaycush étant notre allié pour l'opération en Provence, ce qui le touche lui nous touche nous.

Autant te dire que si jamais tu as l'occasion d'en poutrer quelques-uns au passage, cela sera ça de moins à nous attaquer...

En deux assauts, j'ai laissé un ennemi pour mort, et blessé grièvement deux autres : mon épée est vaillante. Il faut dire que son facteur est homme d'exception... J'ai été très légèrement blessée ce matin : rien de grave, demain je serai de nouveau dispose pour nos p'tits gars.

Prends soin de toi,
Armoria

PS que je ne pensais pas mettre, mais je trouve ma lettre un peu sèche, et si je fais erreur, tu ne comprendras pas pourquoi... Je veux tout sauf te heurter. Mais devant ton silence, je me dis que peut-être... Peut-être, tu as réussi à trouver quelqu'un de présent, quelqu'un qui ne soit pas emprisonné par un devoir trop grand pour elle. Si c'est le cas... Si c'est quelque chose d'autre qui t'empêche de me répondre, donne-moi bien vite de tes nouvelles, même juste deux ou trois mots, parce que je m'inquiète et me morfonds.

Si hypothèse 1 : amicalement
Si hypothèse 2 : je t'aime

Ta pénélope - ou Armoria, voir ci-dessus

Citation :

Ma très chère Pénélope,

Qu'il m'a été doux de parcourir ces mots écrits de ta main. Mon coeur se débat toujours dans ma poitrine, heureux d'avoir de tes nouvelles, mais inquiet aussi, et triste finalement.

Comme tu as dit dans ta première, nous devons tous deux être bien débordés pour ne pas s'être écrit avant. Quelle n'a pas été ma surprise d'apprendre que tu avais rejointe les troupes en Provence. Surpris, mais aussi fier, envieux et un peu inquiet. Je sais que mes prochains mots seront en vain, car je te connais bien, mais sois prudente. Je rêve au jour où je te prendrai de nouveau dans mes bras, et j'ai la ferme intention de voir ce rêve devenir réalité. Tu dois donc te garder en condition pour me revenir. J'ai confiance en toi et tes capacités... et dans l'épée qui t'a si bien servie jusqu'ici.

Bute un ou deux de ces marquisateux de ma part avant de revenir, tu veux bien?

Enfin, je suis un peu triste, car si j'ai bien eu un peu de retard pour répondre à ta première missive, je constate que tu as rapidement perdu confiance en mon coeur. Pourtant il t'est encore dédié et tu n'as aucune raison de t'inquiéter. Je bois le vin et je mange de la laitue à tel point que je ne peux plus en tolérer la vue. Du coup, je dois manger les yeux fermés.

Par contre, je ne peux m'empêcher de me souvenir d'un vieux dicton: Coeur coupable ne peut faire confiance. Parmi les grand guerriers présentement en Provence, y en aurait-il qu'y t'aurait prise en chasse? Pourrais-tu avoir eu un moment de faiblesse qui t'aurait poussée à douter de moi? Je crains le pire.

Je t'aime, ma Pénélope. Et je pense à toi à tous les jours.

Ulysse

Citation :

Mon bel Ulysse - qu'il m'est doux de le pouvoir écrire sans hypothèse 1, 2 ou 4568,

Tu me connais quand je suis en guerre : ma tente est celle que les soubresauts d'une activité sexuelle débordante fait le plus remuer !

Bon, d'accord... C'est faux, et en plus, c'est idiot de l'écrire. J'ai besoin d'un peu d'absurdité par moments. Note que cela te donne le droit de me punir à mon retour !

Je pensais que tu avais compris que sitôt ma promesse béarnaise accomplie, je rejoindrais nos p'tits gars : m'as-tu déjà vue envoyer des gens se battre sans être à leurs côtés, depuis que j'assume la charge de GMF ? Allons, allons... C'est bon pour les verbam. Je ne puis concevoir de les laisser seuls, tu me connais.

Diantre, je déteste ces courriers, où ne passent pas les intonations de douce taquinerie ! Je t'en supplie, dis-moi que tu les entends dans ta tête au moment où tu les lis... Imagine-moi devant toi, à te dire ces choses, le visage sérieux mais les yeux pétillants de malice.

Et songe que je n'ai pas le secours de la laitue et du vin spécial... Ni ta peau, ni tes mains sur la mienne : de quoi devenir folle pour de bon.

Quant à ma santé, je n'ai rien eu de plus grave qu'un poignet foulé : mais poignet qui me fait enrager, car il m'a séparée de mes troupes... Imagine ma déconvenue ! Et imagine aussi la bordée de jurons qu'a dû subir le charretier qui m'a ramenée vers Arles... Le pauvre.

En revanche, je ne sais si tu vas pouvoir me le pardonner, mais... Ce n'est pas un ou deux vilains que j'ai jetés au sol, mais trois - pour le moment.

Je ne doute pas de toi, mon coeur, loin s'en faut. Mais tu es bel homme, dans la force de l'âge, ayant du succès auprès de ces dames, et donc bien des tentations. Et la vie m'a appris que la séparation est rude aux hommes. Je l'ai vécu plusieurs fois, et j'ai préféré, au risque de te blesser, t'empêcher de te dévorer de remords au cas où tu aurais cédé aux appels du corps. Que moi, je souffre, mais pas toi, jamais toi. Ne laisse pas la moindre ombre te faire penser le contraire l'espace d'un instant, mon bel amour.

Tu me manques, je t'aime, et mortecouille, cela me fait un bien fou de pouvoir te l'écrire !

TA - j'insiste - Pénélope

Citation :

Bonsoir, mon bel Ulysse,

J'ai pris la plume de GMF, ce soir... C'est qu'il me faut savoir quel sort vous avez réservé à la Zoko. Y a-t-il eu choc armé ? Sont-ils toujours dans les parages ? Il semblerait qu'ils en aient après Namaycush... Mais puisqu'il lutte à nos côtés, nous formons même cibles, et partageons les ennemis.

Réponds vite à la GMF.

Et réponds aussi à Pénélope, Khalonik.

Armoria

Citation :

Ma tendre Pénélope,

Je réponds à l'amante avant la GMF, ainsi sont fait mes priorités. Tes douces taquineries me manquent beaucoup et j'ai relis ta lettre plusieurs fois en imaginant toutes les façons que tu aurais pu prononcé tes piques. J'ai aussi ragé en te sachant blessée, même légèrement.

Pour ma part, j'ai été partagé entre réponses à des menaces et les élections ducales. Je suis second de la liste menée par Eusaias et les élections sont dans quatre jours. C'est moins excitant que la guerre en Provence, mais c'est la continuité de mon projet de donner des dents à la Bourgogne. Il est même possible qu'une quatrième armée soit levée dans le duché.

Et maintenant pour la réponse à la GMF. Il y a eu des chocs armés, oui. Deux membres de la Zoko furent fauchés par l'armée de Sernine, confinant Maleus à Sémur, et un autre zokoiste fut tué par mon écuyère. Selon les rumeurs, la Zoko préparerait une vengeance, mais je n'en suis pas convaincu. Un groupe de Zokoistes a quitté Sémur récemment, mais je ne sais pas dans quelle direction. Je peux m'informer par contre.

Voilà pour maintenant. Je t'aime et tu me manques.

Ulysse

Citation :

Mon bel Ulysse,

Ne t'étonne pas si ces mots ne sont pas écrits de ma main, je ne suis pas encore en état de les coucher moi-même sur le papier - la peste soit des médecins qui me disent faible.

Je sais que Lambert t'a fait prévenir de ce qui s'est passé, et que d'ailleurs, c'est déjà cette écriture que tu as alors eue sous les yeux. Me voici tirée d'affaire, cette fois encore, et Loreleï semble prendre le même chemin.

J'ignore au final si la lettre que Lambert t'avait envoyée t'est bien parvenue, puisque je n'ai rien trouvé à mon réveil, il m'a dit n'avoir reçu aucun courrier de Bourgogne, ni de Vaxilart prenant des nouvelles de sa promise, ni de toi t'inquiétant de moi. Mais ne pouvant douter de ton amour, je suis certaine que le message a dû se perdre. N'est-ce pas ?

Voici que déjà ce courrier s'achève, devant me ménager et ayant à coeur de prévenir aussi Marie Alice.

Da garout a ran,
Ta Pénélope revenue des Champs Elysées

Citation :

Ma très chère Pénélope!

Quel soulagement pour moi que d'avoir reçu ces mots de toi, reconnus même s'ils ont été couchés sur papier par une autre main. Mes prières ont été exaucées!

J'ai bien reçu le message de ce brave Lambert, et la vue de ton épée brisée faillit me terrasser. Chaque soir, après une journée passée à noyer mes inquiétudes dans le travail de régent, ces morceaux de lame ont reçu les larmes de mes prières. Et si je n'ai pas écrit à tes valets, c'est bien parce que je m'informais chez d'autres sur ta condition. J'ai d'ailleurs reçu deux messages des mes espionnes me racontant ton heureux réveil.

Oh, ma Pénélope! Quel cruel sort t'envoya dans ce bourbier de Provence! Tu me quittas pour gagner les coeurs au Béarn et voilà que tu tombes sous les épées des vils provençaux, loin de moi. Reviens-moi vite, ma mie. Ce que j'entends concernant cette guerre m'inquiète de plus en plus, et je ne vois rien de bon en sortir.

Dis un mot, et je t'organise une escorte pour revenir en Bourgogne.

À toi pour toujours,

Ulysse